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logo-chevenvi2_ico.jpgLa station d'épuration de Chevigny
Visite de la station de traitement des eaux usées de Chevigny-Saint-Sauveur

Chevigny_station-batiment-V.jpgCette station a été récemment rénovée (entre 2002 et 2004) de façon à satisfaire aux exigences européennes en matière d'élimination du carbone, de l'azote, du phosphore et des matières en suspension. Elle est prévue pour traiter les eaux urbaines et industrielles de 80 000 habitants. Les travaux ont été réalisés dans le cadre du programme "eauvitale" du Grand Dijon. Sont raccordés à la station les communes de Chevigny-Saint-Sauveur, Couternon, Crimolois, Neuilly-lès-Dijon, Orgeux, Quétigny, Saint-Apollinaire, Sennecey-lès-Dijon et Varois-et-Chaignot.

La SOGEDO gère la station, effectue les contrôles sur les eaux traitées ainsi que sur les eaux collectées au niveau des riverains (vérification des branchements) et aussi des entreprises. Ces derniers s'engagent, par "convention de déversement", à ne libérer dans le réseau eaux usées que des eaux ne contenant pas de substances que la station d'épuration ne pourraient pas traiter ou qui seraient nuisible à son fonctionnement (antibiotiques ou biocides).

Les différentes étapes du traitement de l'eau

1) Arrivée des eaux usées (90% en réseau séparatif)
Le réseau comporte 19 postes de relevage pour l'ensemble des communes et arrive à la station par un collecteur principal de 600mm.
Le volume d'eau traité est de l'ordre de 3000-4000 m3/jour en été et atteint 6000 m3/jour (exceptionnellement 8000 m3/j) en hiver : conséquence des infiltrations et des mauvais branchements. La capacité de traitement de la station étant de 750 m3/heure, lorsque des précipitations importantes gonflent le volume à traiter, une partie de l'eau est dirigée (après les opérations de prétraitement) dans des bassins d'orage. Ces bassins, d'une capacité totale de 3000 m3, stockent l'eau en condition aérobie (pour éviter les fermentations) et la reinjectent petit à petit dans le circuit de traitement. Avant la création de ces bassins, l'eau ne pouvant pas être traitée était directement rejetée dans la rivière.

2) Prétraitements

- Dégrillage :
C'est l'élimination au travers d'une grille des corps flottants et déchets plus ou moins volumineux. Ne pas oublier que les cotons tiges, couches bébé, préservatifs et lingettes de nettoyage ménager ne sont pas biodégradables ; ne les jetez pas dans les WC !
Une première décantation est réalisée dans le décanteur qui permet le dépôt de "boues primaires" qui sont collectées et traitées spécifiquement (voir le "Traitement des boues").

- Déshuilage / Dessablage :
Elimination d'impuretés par flottation (pour les graisses) et par décantation (sables et autres particules lourdes). Les huiles de friture, de vidange, les solvants, … ne doivent pas être jetés dans le réseau des eaux usées, mais apportés à la déchetterie.

3) Traitement biologique
Elimination de l'azote, du phosphore et de la pollution carbonée par des bactéries sous brassage vigoureux d'air dans des bassins d'aération.

- L'azote, sous forme ammoniacal (NH4+) est d'abord transformé en nitrates par des bactéries puis en azote gazeux à l'aide d'autres bactéries dénitrifiantes.

- Le phosphore est stocké par les bactéries à hauteur de 20%, une addition de chlorure ferrique permet d'abattre par voie chimique 20 % supplémentaires. Au sortir du clarificateur, les phosphates se retrouvent dans les boues.
Des sondes à oxygène, redox et à estimation de la biomasse permettent de contrôler les transformations. Les boues récupérées sont acheminées vers des décanteurs.

- La matière organique arrive sous formes multiples (protéinique, acides gras, bactérienne, glucidique avec une faible fraction minérale). Les bactéries aérobies (en présence d'air) vont hydrolyser ces molécules en plusieurs fragments assimilables (faire passer ces nutriments à travers leur membrane). Ces nutriments vont servir à faire grandir la bactérie (constitution des ARN pour structuration des protéines) et lui permettre de se multiplier. Les déchets produits par la bactérie sont du CO2 et de l'eau pour sa respiration, et de la matière organique lorsqu'elle meurt (lyse). Cette quantité de nourriture (nutriments + bactéries) forme la biomasse. 
Des sondes à oxygène, redox et à estimation de la biomasse permettent de contrôler les transformations. Les boues récupérées sont acheminées vers des décanteurs.

4) Clarification / Retour à la rivière
Elimination par décantation de la flore bactérienne et des derniers résidus en suspension, puis retour de l'eau épurée à la rivière (la Goulotte puis la Norge et la Tille).

5) Traitement des boues

- Digestion
Transformation microbiologique en anaérobiose de la matière organique des boues primaires et des boues résiduaires provenant des bassins de clarification.
Cette "digestion des boues" s'effectue dans un digesteur qui produit du méthane, du dioxyde de carbone et de l'anhydride sulfureux. Gaz qui sont stockés dans un gazomètre. 2/3 des gaz récupérés alimentent une chaudière qui assure le maintien des bactéries à 33°C. L'excédent de gaz est brûlé dans une torchère.

- Déshydratation
Elimination de l'eau contenue dans les boues afin d'en faciliter le transport vers la valorisation agricole (ou l'incinération).
Les boues résiduaires issues du "digesteur" subissent un premier traitement au chlorure ferrique (favorise l'élimination de l'eau) et à la chaux (augmentation du pH qui a pour effet de stopper les bactéries), puis sont conduites dans un filtre presse. L'opération dure 3 h. La chaux entartre les filtres qui nécessitent des nettoyages fréquents ; un agent surveille en permanence cette machine. On effectue 3 pressées par jour. Les boues déshydratées à 25-30% d'humidité sont évacuées pour épandage agricole.

6) Valorisation agricole
2.000.000m3 d'eaux usées produisent quelque 3.000 tonnes de boues par an. 100% des boues produites sont épandues ( les boues sont stockées lorsque l'épandage n'est pas possible). Ces boues sont acheminées et épandues sur les parcelles d'une vingtaine d'agriculteurs homologués (donc identifiés) de la région. Des analyses des boues sont réalisées au départ de la station et les parcelles qui reçoivent ces boues sont suivies agronomiquement. L'épandage conseillé est de 15 t/ha (maxi autorisé : 17 t/ha).

Compte-rendu réalisé à partir d'une visite du site aimablement conduite par M. Fabien Caillon, Chef d'Agence à la SOGEDO de Chevigny-Saint-Sauveur le 2 octobre 2006.



Chevigny_station-degrillage-V.jpg
Dégrillage

Chevigny_station-deshuilage-V.jpg
Déshuilage / Désablage
Chevigny_station-bac_orage-V.jpg
Bassin d'orage
Chevigny_station-aeration_capteurs-V.jpg
Traitement biologie
Chevigny_station-aeration_bassin-V.jpg
Bassin de clarification
Chevigny_station-clarification1-V.jpg
Clarification
Chevigny_station-rejet_goulotte-V.jpg
Rejet de l'eau traitée à la rivière
Chevigny_station-fermenteur-V.jpg
Biodigesteur
Chevigny_station-gazometre.jpg
Gazomètre
Chevigny_station-torchere-V.jpg
Torchère
Chevigny_station-presse-V.jpg
Filtre presse
Chevigny_station-boue_seche-V.jpg
Evacuation des boues pressées


Date de création : 18/10/2006 - 22:31
Dernière modification : 23/10/2006 - 06:50
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